Un sacré camouflet pour Naema Temarii
La remise en cause officielle du projet de restructuration de la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) et de la Délégation pour la prévention de la délinquance de la jeunesse (DPDJ) sonne comme un véritable camouflet pour la ministre de tutelle, Naema Temarii.
Il aura fallu qu’elle s’envole pour Fidji, une semaine durant, afin de représenter la Polynésie française à la conférence des ministres océaniens de la jeunesse – en voilà une mission de la plus haute importance ! – pour que son président Brotherson impose le « hola » sur ce dossier. Pas très élégant quand même de la part de quelqu’un qui a érigé « le respect » en action phare de sa gouvernance…
Alors que le climat social se dégrade ces dernières semaines, le chef de l’exécutif local ne souhaite certainement pas se retrouver avec un conflit supplémentaire à gérer au motif que sa benjamine, qui visiblement a pris du poil de la bête, ne se serait pas suffisamment concertée avec toutes les parties prenantes. Aussi, Naema Temarii est clairement avertie: elle sait désormais ce qu’il en coûte de défier le patron, passé maître désormais dans l’art de couper les têtes sans sourciller.
C’est donc son directeur de cabinet qui a été chargé de recoller les morceaux, et de porter une meilleure écoute aux agents concernés. Celui-là même qui, dit-on, dans les coulisses du pouvoir, se verrait bien devenir Calife à la place du Calife! Après avoir longtemps flirté avec l’ancienne équipe du Tapura, il n’y a pas de petite promotion qui tienne!…
Vivement que la ministre soit de retour à son poste de travail, le 9 septembre prochain, pour qu’elle puisse commenter les raisons de ce « retour en arrière » manifeste dont elle ne voulait vraiment pas. Comme quoi, en politique, plus que partout ailleurs, le mot « jamais » est à bannir du vocabulaire.
Photo: Polynésie la 1ère