Une île de 2 km2 des Salomon louée par un mystérieux groupe industriel chinois
Un groupe chinois a «loué» une île dans l’archipel des Salomon, pour y développer une «zone économique spéciale», illustrant l’influence croissante de la deuxième puissance mondiale dans l’océan Pacifique, sous le regard inquiet des États-Unis et de l’Australie.
Le vent de l’Histoire berce les cocotiers de l’île de Tulagi, ancrée au cœur du bleu cobalt de l’océan Pacifique. Face à l’US Navy, les soldats du Japon impérial d’Hirohito avaient jadis foulé ses plages, y installant une base toute proche de Guadalcanal, l’une des batailles décisives de la guerre du Pacifique. Aujourd’hui, ses 1200 habitants, pour la plupart des pêcheurs, découvrent qu’ils devront peut-être se mettre au chinois, et deviennent de nouveau un pion dans le jeu des grandes puissances.
Un mystérieux groupe industriel, originaire du Fujian, en Chine, vient de conclure un contrat de location de cette île de 2 km2, offrant un mouillage naturel en eau profonde à la deuxième puissance mondiale dans le Pacifique Sud, sous le regard inquiet des États-Unis et de l’Australie voisine.
China Sam Group a conclu le 22 septembre dernier «un accord stratégique» avec la province centrale des îles Salomon, afin d’établir à Tulagi «une zone économique spéciale», a révélé le New York Times. Le texte, très vague, offre un blanc-seing à China Sam Group, qui opère dans de multiples secteurs depuis l’exploitation de gaz au secteur de la sécurité, selon le site internet de l’entreprise. «La Partie A (Province centrale) souhaite louer l’ensemble de l’île de Tulagi et les îles voisines à la Partie B (China Sam)», stipule les documents consultés par l’AFP. L’accord exclusif, ouvre la porte à «tout secteur» y compris le «tourisme», la «pêche», «l’industrie chimique, le pétrole et le gaz», et évoque la construction d’une raffinerie.
Le premier ministre de la province centrale, Stanley Manetiva, a minimisé (…) Lire la suite sur Figaro.fr
Correspondant à Pékin
Source: Yahoo actualités