Une minute de silence imposée à l’administration en souvenir du 2 juillet 1966
Le conseil des ministres, lors de la séance du 28 juin 2023, a pris connaissance d’une communication présentée par la vice-présidente et ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur, de l’Environnement, du Foncier et de l’Artisanat, en charge des Relations avec les Institutions.
Cette communication avait pour objet de se remémorer la date du 2 juillet 1966. C’est en effet le 2 juillet 1966, à 5h34 précise, que la France procédait à son tout 1er tir nucléaire à Moruroa faisant suite à 17 tirs en Algérie (Ekker et Reggane) entre 1960 et 1961. D’une puissance de 28 kilotonnes, soit deux fois la charge de la bombe d’Hiroshima, cet essai initialement prévu le 1er juillet s’effectue le lendemain dans des conditions météorologiques moins favorables et mal anticipées. Surpris par ces variations météorologiques, le gouvernement français prend alors la décision d’occulter les risques des retombées sur l’archipel des Gambier et de ne pas évacuer les populations de cet archipel pour éviter une vague de panique
Cinquante-sept années se sont écoulées depuis ce 1er tir atmosphérique qui sera suivi de 192 essais atmosphériques et souterrains qui auront durablement marqués notre Pays. Le temps est désormais venu de se remémorer et commémorer ensemble le 1er tir funeste dénommé Aldébaran.
Aussi, il est prévu une minute de silence dans toutes les administrations et établissements publics de Polynésie française pour se remémorer cette date. Le 2 juillet étant un dimanche, cette minute de silence se déroulera le lundi 3 juillet à 9h et concernera tous les membres du gouvernement ainsi que l’ensemble des établissements, services et directions relevant du Pays.
Par ailleurs, les drapeaux seront mis en berne dans l’ensemble de nos espaces publics. Cette mesure s’appliquera aussi aux services et établissements publics du Pays.
extrait CM