Une taxe kérosène qui divise même dans les rangs de la majorité
Le gouvernement a retoqué plusieurs amendements de la loi mobilités reprenant une promesse du programme européen, quitte à fâcher sa majorité…
C’est l’un des totems du programme renaissance de la liste de Nathalie Loiseau. À la manière d’un « je vous ai compris » gaullien.
Une réponse à cette interrogation que les Gilets jaunes n’ont cessé de brandir de samedi en samedi : pourquoi l’essence des voitures est-elle taxée quand le kérosène des avions ne l’est pas ? Les marcheurs l’ont donc inscrit noir sur blanc dans le premier chapitre de la profession de foi européenne consacré à la transformation de l’Europe en une « puissance verte » : « garantir un air pur en taxant le transport aérien (les vols intra-UE, NDLR) et en rendant accessibles les transports propres ». Dimanche encore, au micro d’Europe 1, le numéro deux de la liste, Pascal Canfin, s’étonnait encore de ce paradoxe : « Il est absurde que le carburant des automobiles soit taxé et le kérosène des avions, encore plus polluant, ne le soit pas. »
Une mesure de « bon sens », chantent à l’unisson les cadres d’En marche !, qui ne figurera pas en l’état dans la loi d’orientation pour les mobilités sur laquelle les députés bûchent depuis plusieurs jours. Le gouvernement, sous l’impulsion de Matignon et de l’Élysée, a repoussé la plupart des amendements proposant une contribution du transport aérien à la transition écologique.
Une fin de non-recevoir que la ministre des Transports, Élisabeth Borne, a difficilement justifiée mardi 14 mai devant les députés de la commission du Développement durable : « Je comprends le regret qu’on ne puisse pas traiter dans cette loi des enjeux aériens sur lesquels nous avions en effet des dispositions qu’il pourrait être utile de prévoir, y compris au niveau législatif (…). Les régulations se font à l’échelle européenne, (…)
Source: Yahoo actualités