Vers un report sine die de la réforme des retraites
La «mère de toutes les réformes» n’est plus à l’ordre du jour. Certains verraient d’un bon œil son report à un nouveau quinquennat.
Le dernier coup de canif vient du numéro un des Marcheurs en personne. «Je ne suis pas certain qu’on pourra mener la réforme des retraites d’ici la fin du quinquennat», a dévoilé Stanislas Guerini dans une interview parue mercredi dans La Voix du Nord .
Le député de Paris est allé jusqu’à suggérer d’associer la réforme « à une transformation du monde du travail et ainsi la proposer dans le cadre d’un nouveau programme présidentiel ». En clair, reporter la réforme à un nouveau quinquennat en 2022.
Pour dessiner les contours du monde d’après, « il faudra avoir l’humilité de remettre à plat le calendrier parlementaire », notamment à propos de cette réforme – promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2017. «On ne pourra pas reprendre le quinquennat là où on l’avait laissé», a encore prévenu le délégué général d’En marche.
Alors que les interrogations se multiplient sur la façon de mener la suite du mandat d’Emmanuel Macron, une petite musique monte ces dernières semaines dans les rangs de la majorité et de ses soutiens : le report, voire l’abandon de la si clivante réforme des retraites. Un moyen de délester la majorité d’un sujet social explosif pour rebâtir « le jour d’après », et tenter de mettre en œuvre une « union nationale ».
Et le signal est venu d’Emmanuel Macron lui-même. Toutes les réformes sont suspendues depuis le début de l’épidémie de Covid-19, « à commencer par la réforme des retraites », avait annoncé le chef de l’État le 16 mars dernier, en même temps que le confinement. Quelques phrases plus loin, il déclarait que « le jour d’après ne sera pas un retour au jour d’avant », des propos interprétés par certains comme un premier signe (…) Lire la suite sur Figaro.fr
Source: Yahoo actualités